Littérature   Letteratura
 

Accueil
Histoire
Langue
Littérature
Culture et Traditions
Informations & Nouvelles
Galerie photo
Contactez-moi

 

 

Pages trouvées
personnes ont
visité ma page !

 

 

 

 

  TEXTES

 

Histoire de la littérature maltaise
  

            La langue maltaise a pour originalité d’allier les langues sémitiques et les langues néo-latines. Au fil des siècles, le vocabulaire néo-latin de Sicile et de l’ancien italien pénètrent et se fondent dans une texture morphologique, sémantique, grammaticale...et ainsi se construit la caractéristique de la langue maltaise, comme langue sémitico-romane. 

            Pourquoi garder une "petite langue" ? Que peut valoir le langage d’un petit peuple dans la mouvance actuelle de la mondialisation, chose évidente plus que jamais chez les jeunes d’aujourd’hui ?

             Une langue n’est pas qu’un vocabulaire, c'est l’expression historique d’un peuple qui, à travers les âges, s’est constitué et marque son aujourd’hui et son devenir. C’est l’histoire d’hommes et de femmes qui ont exprimé par la parole leur vie quotidienne, leurs besoins, leurs désirs, leurs aspirations. Il y a des mots (en maltais nous disons des paroles : kliem) qui nous font vibrer parce qu’ils nous rappellent des situations, des personnes, un contexte précis. 

            Le maltais est aujourd’hui le "contenant " du peuple maltais. Il exprime son divers contenu et cela jusqu’à son expression religieuse. La perte de la langue maltaise estompera rapidement "la réalité maltaise". Il vaut mieux être soi-même en allant vers les autres, si l’on ne veut pas se diluer et perdre sa propre identité. Pour Malte, le catalyseur de l'identité nationale est la langue maltaise, qui a tenu bon parce qu'elle était fortement parlée. Un homme Mikiel Anton Vasalli (1764-1829) a compris toute l'importance du maltais, disant qu'une langue et une nationalité se tissent ensemble; il a une vision moderne de la nation. Pour cela, il fallait passer de l'expression écrite de l'italien au maltais… c'est toute une foi en la langue maltaise comme expression de la totalité de l'être et de la vie. Le développement du maltais a permis de réaliser un programme d'enseignement populaire, de faire grandir le progrès social et économique, d'ouvrir les mentalités et de réaliser les démarches nécessaires pour que le pays prenne le rythme des nations modernes. Dès son début, la langue  maltaise a été l'affirmation de la nationalité et de tout ce qui fait l'originalité de Malte en tant que pays.

            A travers l'histoire, les écrivains ont signifié la vérité poétique, le souffle intérieur qui porte l'histoire en elle-même, la vie du peuple et ses aspirations. La langue maltaise a permis à la communauté de rester unie et de marcher vers l'acquisition des droits constitutionnels et de la souveraineté du pays, d'éveiller une conscience nationale de citoyens fiers de l'être. La littérature est née et a grandi dans un processus d'identification nationale, dans ce qu'elle a de conscience collective, de reconnaissance d'une dignité bafouée. Cela nous donne l'insistance du caractère maltais qui malgré toutes sortes de changements, reste identique à lui-même; dans son aspect critique, c'est la continuité; dans son aspect psychologique, c'est la consistance du caractère. Bien que jeune, la littérature maltaise est abondante et riche spécialement dans sa poésie, avec Dun Karm…; le maltais y trouve toute son expression et sa musicalité, elle est "naturelle" dans sa forme populaire, comme l-g£ana qui a été mésestimé, et dans sa forme littéraire se pliant aux exigences de la versification ou de l'expression libre des temps modernes. 

            La littérature est marquée par le fait que Malte est une petite île ; l'expérience spirituelle et technique de l'écrivain se développe et se signifie dans l'insularité, la petitesse de l'île et sa régionalité, comme à travers sa foi profondément chrétienne. Pour Malte, l'antiquité est aussi une grande civilisation, une fenêtre ouverte sur le divin et c'est toujours une actualité. A travers sa littérature, Malte regarde les autres littératures comme des voisins et non comme des terres étrangères, avec un regard intériorisé, national, au sein de la mère patrie qu'est la Méditerranée. 

            En 870, les Arabes ont conquis Malte et ont jeté les fondations de ce qu'on appelle aujourd'hui le maltais. Avec la conquête normande en 1090, la langue parlée dans l'île commença à subir des influences extra-arabes, ce qui augmenta son vocabulaire et ses formes syntaxiques et lui fit prendre une tournure complètement nouvelle, avec une superstructure romane. Alors que le maltais avait la priorité historique au niveau de la langue parlée, l'italien apparaissait comme le moyen d'écriture presque exclusif. Le maltais allait devoir attendre l'arrivée d'une nouvelle mentalité qui intégrerait une tradition populaire non écrite, avec une autre, écrite au niveau académique. Le conflit linguistique dura jusqu'en 1934, malgré la présence anglaise, date de la reconnaissance officielle du maltais. 

            La période du romantisme a encouragé le culte des langues nationales, et une littérature bien engagée, qui coïncide avec les premiers efforts de Mikiel Anton Vassalli pour redécouvrir le maltais, comme l'un des plus anciens héritages de la nouvelle nation qui émergeait. Le résultat de son travail est le développement d'un mode de pensée nationaliste, centré sur l'affirmation de l'identité singulière et collective et sur le développement et la diffusion du moyen d'expression nationale comme la composante de la définition de  la patrie et le moyen de justifier la prétention d'un groupe humain à être une nation. Le travail de M.A. Vassalli pour qui la langue du peuple est le propre instrument de son éducation intellectuelle, porte sur l'établissement du maltais par une standardisation de l'écriture, l'élaboration d'un dictionnaire pour fixer les mots et d'une grammaire comme outils littéraires. 

            Dans un contexte de conflit linguistique, les écrivains tant en prose comme Caruana… qu'en poésie comme Dun Karm… se trouvaient face à un défi supplémentaire; ils devaient non seulement inter-préter une expérience nationale, mais donner au langage parlé un caractère littéraire respectable. Caruana, avec son Inez Farrug (1889), premier roman en maltais, fondant ensemble ambition stylistique et engagement patriotique, donna ainsi naissance à un mouvement de renouveau, unissant langue et littérature. Cela durera jusqu'en 1970, avec à leur suite G. Muscat Azzopardi, Aquilina, Galea… Les romanciers réformistes comme Ellul Mercer, Born, Orlando, Chetchuti, Zammit… observent et critiquent, s'appliquant à créer une littérature destinée à provoquer une conscience sociale et une analyse des problèmes dans la classe populaire. Avec des dramaturges, comme Diacono, Azzopardi, Chetchuti… ils mettent en scène une reproduction fidèle de ce qui se passait effectivement dans le quotidien, occasion nouvelle pour la langue maltaise, d'un élargissement de son lexique et de sa syntaxe. Les écrivains révolutionnaires de 60, avec le Mouvement "Qawmien Letterarju" (1967), amènent une réévaluation critique des œuvres traditionnelles, rejetant toutes les composantes thématiques et formelles, conduisant à une aliénation stérile et à une imitation décadente, et l'introduction de motifs contemporains. Les nouveaux romanciers, comme Friggieri, Camilleri, Spiteri, Sammut, Borg, Calleja, Sant…proposent un examen de la société: une confrontation entre l'individu et le collectif. Et en termes clairs, romanciers comme poètes désignent les maladies de la communauté et suggèrent l'intégrité, dénonçant l'hypocrisie détectée dans la religion, dans la société et dans la vie familiale. Dans le même temps, Francis Ebejer donne au théâtre tout son nouvel impact sur la société maltaise. 

            En poésie, il fallait permettre au maltais d'assumer sa respectabilité et l'identifier à la culture, en le séparant du folklore, de la comédie populaire et du rituel religieux. Ce fut l'œuvre de Dun Karm poète, qui porta au sublime la mission d'une nation glorieuse et transforma sa longue histoire en une épopée lyrique, pleine de héros et d'événements spectaculaires, unifiant les gloires du passé et les mérites de la vie contemporaine…A sa suite, Briffa, Zammit, Buttigieg, K.Vassallo… adoptèrent une attitude subjective tournée vers l'intérieur: l'homme est une victime passionnée de ses sensations et aussi des forces de  la nature, avec lesquelles il peut développer une relation psychologique. Des jeunes poètes comme Coleiro, Fenech, Mizzi, Massa, Friggieri, Marshall, Azzopardi, Sciberras, Degabriele…viendront contester radicalement ces thèmes… Les écrivains contemporains présentent l'homme dans sa dimension éternelle absolue, restant fidèles à leur lieu d'origine  insulaire et à leur appartenance au monde extérieur. L'Ile que les romantiques ont idéalisée pour affirmer l'identité nationale, devient le symbole même de la condition humaine: l'homme lui-même est un insulaire tendant les bras vers le vaste monde.

             Certains auteurs comme Caruana, Preca ont cherché à purifier la langue de tout mot d'emprunt non sémitique, mais c'est gommer l'histoire des relations et des communications que Malte vit sans cesse.  Cremona, Dun Karm, Aquilina… Serracino Inglott… furent en faveur d'une fusion de mots sémitiques et romans qui, à terme, en vinrent à refléter à la fois l'image la plus authentique de l'esprit populaire et une version synchronisée de la langue parlée. Une réelle démocratisation de la littérature en maltais ne pût être réalisée sans l'utilisation des modèles lexicaux et structuraux qui, bien que soigneusement et intelligemment choisis, étaient aussi totalement fidèles aux choix effectifs de la population contemporaine. Cette "assimilation" du sémitique et du roman donna une note d'originalité à la langue maltaise. Bien des auteurs comme Ninu Cremona, Guzè Aquilina… E.Serracino Inglott…Oliver Friggieri…ont par leurs écrits contribué à structurer la langue dans ses racines et, avec les romanciers, les poètes, et autres écrivains d'hier et d'aujourd'hui, à donner au maltais toute sa stature de langue littéraire et universitaire. 

            La langue maltaise a permis de cimenter le peuple maltais, de l'éveiller dans son identité originale. La langue a servi de moteur essentiel dans la prise de conscience des réformes sociales nécessaires pour que Malte soit maltaise et ne se sente infériorisée de ne pas être italienne et plus tard anglaise. C'est dans le maltais qu' a  pu s'écrire l'histoire sociale du peuple maltais. Gwann Mamo (1886–1947) a été l'un de ces réformateurs qui va lutter à travers l'humour de ses écrits pour un renouveau intellectuel et social, avec son roman satirique:  "Ulied in-Nanna Venut fl-Amerika" "Les enfants de Grand'mère Venut en Amérique", ses écrits journalistiques et ses pièces théâtrales. Réformateur social, il voit dans la culture la clé du changement : que l'ouvrier découvre la lumière qui conduit à l'émancipation de l'intelligence et du vivre, le moyen étant l'union des travailleurs entre eux, et l'instrument principal dans l'éducation du peuple étant la langue maltaise. Mamo sera rejoint par Manwel Dimech et Guzè Ellul Mercer ; leurs écrits feront entrer la langue maltaise dans un processus socio-politique de réforme et de progrès, de promotion des classes laborieuses (pour leur éducation et pour leur défense). Manwel Dimech (1860-1921), écrivain réformateur et journaliste, fondateur de "Xirka ta' l-Imdawlin" "L'association des Eclairés" critiqua sans merci le gouvernement anglais et les dirigeants maltais, voulant Malte libre et républicaine. Il lutta pour que Malte ait un niveau de civilisation comparable aux autres peuples avancés, en l'éclairant sur les erreurs des autorités, sur le manque d'aide sociale, sur les manquements concernant les enfants, sur les droits d'égalité de la femme…Son discours socialisant se trouva en but au pouvoir ecclésiastique. Les Anglais, sur recommandation de dirigeants maltais, l'exilèrent en 1914 à Alexandrie où il mourut en 1921.

             L'histoire et le développement de la littérature ont montré combien la langue maltaise baignait dans un environnement culturel, chrétien et européen, avec pour langue écrite l'italien. Ce qui paraissait pauvreté de langage, suscitant rejet voire même mépris, a été cela même qui a fait la richesse du maltais dans son vocabulaire. Ainsi, le malti d'aujourd'hui tire son origine de cette base sémitique arabe, qui se trouva à son tour en contact direct avec le langage des nouveaux conquérants qui utilisaient un langage issu du latin. Ainsi Malte va être sous la coupe des Normands, puis des Angevins, ensuite des Aragonais pour revenir au sein du Royaume de Sicile et celui de Castille et terminer sous la coupe des Chevaliers qui eux aussi parlaient différentes langues. Entre-temps, le latin n'était plus la langue de l'écrit, les langues néo-latines ayant pris leur essor. Malte se trouvait par son port, dans un va-et-vient commercial et humain, et  par là dans le giron des dialectes siciliens, calabrais, et du vieil italien. L'italien allait devenir la langue écrite et académique de Malte alors que le peuple gardait fortement son "dialecte" qui ne cessait d'emprunter et d'utiliser des mots nouveaux romans.

            La nécessité d'élargir un vocabulaire n'a point dénaturé la langue qui imposa sa structure et sa morphologie sémitique; c'est à travers ce prisme que les mots empruntés d'origine néo-latine prirent la forme sémitique, caractérisée par le trilitérisme (le mot est formé dans sa racine de trois consonnes). Le vocabulaire ne put que s'enrichir ; ces nouveaux mots apportaient entre autres une nuance ou un complément au mot sémitique existant de même sens. Ce processus donna une richesse à la langue et non une pauvreté, démontrant sa capacité d'emprunter et de donner selon sa morphologie une forme maltaise aux mots romans. Ce processus n'a pas cessé d'élargir le vocabulaire maltais en contact avec l'anglais, pour exprimer les réalités de la vie moderne. C'est un mariage "réussi" de mots sémitiques et romans, ce qui est original parmi les langues sémitiques.

             La langue maltaise s'inscrit dans un cri du cœur, une expression d'amour et de protection. Les écrivains d'hier et d'aujourd'hui s'expriment dans une dimension affective de leur langue, dans un besoin de la protéger ; un réflexe de défense hérité du passé qui s'estompe. Sa littérature bien que jeune ne ressent nullement le besoin de rivaliser avec d'autres cultures linguistiques (l'anglais). Elle a acquis une position de force. Elle est sûre de sa valeur littéraire, de son originalité linguistique, de la richesse de son expression, de sa capacité à enrichir son vocabulaire de mots qui expriment les réalités de notre monde moderne en donnant une tournure maltaise sans dénaturer la langue. Mais cette évolution ne met pas à l'abri le maltais d'une dégradation ; il doit rester éveillé pour garder son intégrité tant dans la langue orale et surtout dans les médias, que dans la promotion de la langue écrite en favorisant la publication d'ouvrages et la lecture, en amplifiant l'enseignement du maltais dans tout le système scolaire et l'un des points à revoir serait l'introduction de plus de cours dans l'enseignement secondaire en parallèle avec l'anglais (puisque les maltais sont bilingues). Pour que la littérature maltaise ne cesse de se développer, il faut que se meure un certain complexe d'infériorité, qui empêche de voir ses propres richesses culturelles et artistiques.   

               Un texte de loi, amendement 2003, précise et ordonne que :
"Le maltais est la langue de Malte et l'élément premier de l'identité nationale des Maltais. Elle est une parti essentielle de l'héritage nationale qui se renouvelle chaque jour dans la bouche des Maltais, qui choisit le peuple maltais de tout autre peuple et qui lui donne son plus fort moyen pour s'exprimer.

L'état maltais reconnaît dans la langue maltaise une forte expression de la nationalité maltaise. C'est pour cela qu'il lui confère cette juste et nécessaire reconnaissance, en reconnaissant son importance dans le principe et dans la pratique, et qu'il la protège pour qu'elle ne se détériore pas,  ni ne se perde.

L'état doit faire en sorte que l'étude de la langue maltaise dans les manifestations linguistiques, littéraires et culturelles, ait toujours une importance prioritaire dans les écoles tant publiques qu'autres, depuis les premières années de l'enseignement de tous les citoyens maltais.

L'état maltais doit promouvoir par tous les moyens possibles l'usage de la langue maltaise dans l'éducation, les émissions, les journaux, la jurisprudence et dans la vie politique, administrative, économique, sociales et culturelle.

L'état maltais doit être en tête de file pour créer toutes les opportunités possibles pour le développement de la langue nationale et pour veiller à ce qu'elle ait la dignité qui lui revient en tant que telle.

L'état maltais reconnaît l'importance que dans la conjoncture de la dispersion du peuple maltais dans le monde, la langue maltaise reste connue et serve de moyen d'union entre les maltais.…
..... ces principes sont fondamentaux pour la sauvegarde de la langue maltaise et constituent l'objectif de l'état qui les appliquent et les suit."

            Martine Vanhove dans  "La langue maltaise, un carrefour linguistique" dit que "la langue maltaise offre un bel exemple de la symbiose qui peut se réaliser lorsque des langues de familles génétiquement non apparentées sont soumises à des contacts intenses et prolongés."

            Pour que la littérature maltaise ne cesse de se développer, il faut que se meure un certain complexe d'infériorité, qui empêche de voir ses propres richesses culturelles et artistiques.   

            Je cite ici G. Cassar Pullicino concluant son intervention sur le folklore au congrès national d'avril 1989, sur l'Identité culturelle de Malte : 

             "…Si nous ne prenons pas garde à la tendance de certains de parler à leurs enfants en anglais au lieu du maltais, on finira par ternir et détruire le plus fort symbole et la preuve de notre identité: la langue maltaise et tout ce qui s'y rattache. Il est temps de comprendre et de faire comprendre que le processus accéléré et exagéré de substitution sans nécessité de ce qui nous est propre, avec un autre emprunté, montre en un sens une mentalité de personnes vaincues, témoignage en fin de compte d'un complexe d'infériorité. Il est bon de savoir que, lorsque se dénoue le lien naturel entre langue et culture d'un pays, se perdent aussi les meilleures valeurs que l'héritage de notre terre a gardées et embellies. Le dommage est, que maintenant, après être devenu un pays indépendant, nous sommes en train d'oublier ces éléments traditionnels, et nous les laissons se perdre à cause de fausses idées de prestige, de pouvoir et de supériorité sociale." 

            Le poète Dun Karm, dans son poème  "Ghaliex"  "Pourquoi" met en garde contre ce sentiment d'infériorité

       Ghaliex immela tichad, Malti Hija,                      Pourquoi donc rejeter, frère maltais

       lil dan il-lsien li bih int Malti sewwa ?                  cette langue qui fait de toi un vrai Maltais ?

       Hobb, jekk jiswewlek, l-ilsna barranija,               Aime, si cela t'est utile, les langues étrangères,

       izda le tbarri lil min hu ta'Gewwa.                       sans pour cela bannir ce qui t'est intime.

 

                                                      

                                                           

 
 

Accueil | Histoire | Langue | Littérature | Culture et Traditions | Informations & Nouvelles | Galerie photo | Contactez-moi

La dernière mise à jour de ce site date du11/17/05